Costals

calme dans l'incertitude

Pour faire face à l’instabilité et aux moments de doute, j’identifie des piliers, des points d’ancrage. Ce sont des habitudes, des rituels ou activités qui ont fait leurs preuves et qui méritent d’être intégrés dans ma vie de manière permanente.

Ces activités m’offrent le maximum de stabilité possible, même en situations très incertaines.

Ma grande leçon de 2020

En janvier 2020, je partais vivre en Angleterre. J’ai eu le courage (et donc la naïveté) de me lancer avec peu d'argent, la nécessité de trouver un job rapidement, trouver un logement et... l'ambition de monétiser davantage ma créativité en ligne.

Jusqu’à mi-mars, je logeais chez deux amis – concentré sur ma musique, sans me préoccuper de trouver un job avant d’être rentré à Bristol où je comptais m’installer. Le jour-même de mon retour dans la ville berceau du trip hop, la pandémie éclatait. Dans ces conditions, difficile de trouver un job et un logement.

J’ai trouvé des opportunités avec WorkAway, même si les hébergements étaient de courte durée et souvent refusés à cause de la situation sanitaire.

Pendant six mois, j’ai changé de logement neuf fois à travers le pays. C’était amusant et inspirant. Mais en juillet, la fatigue se faisait sentir et l’incertitude avait trop duré : je rentrais au bercail.

Malgré tout, je suis resté calme et serein pendant ces six mois. Si les amis y sont pour beaucoup, c’est aussi grâce à la routine que j’exécutais aussitôt levé chaque matin :

Comment identifier nos actions-piliers ?

Fais une liste d’activités en suivant ces critères :

Ça peut être des choses simples comme sortir marcher, jongler avec un ballon de foot, ou faire un match avec les enfants du quartier.

C’est encore mieux d’inclure une activité créative.

Tu as peut-être oublié des expériences profondément satisfaisantes qui ont eu lieu il y a des années voire des décennies. C’est pourquoi je t’invite à créer de l’espace pour cet exercice. Fais-en ta mission pour un prochain week-end. Écris librement tes souvenirs. Écris tout ce que tu as aimé faire. Suis ta curiosité. Passe du temps avec des enfants.

Quand j’étais ado, j’ai adoré écrire ma première nouvelle. C’était pour un devoir de français. On avait un thème imposé : une catastrophe. J’avais choisis un crash d’avion dans la forêt amazonienne. J’ai reçu une très bonne note. Et surtout, je me souviens n’avoir ressenti aucune résistance ! Ça n’était pas forcément un exercice facile, mais je l’ai réalisé sans effort. J’étais sans doute en flow quand j’écrivais cette nouvelle.

Puis j’ai oublié cette expérience. Après les tumultes de l’adolescence et l’entrée dans la vie d’adulte, c’est à l’âge de 27 ans que j’ai redécouvert le goût de l’écriture.

De l’espace pour les activités profondes

Certaines activités demandent beaucoup d’espace mental.

Quand j’écrivais ma nouvelle à l’âge de 12 ans, créer l’espace nécessaire fût automatique : c’était un devoir à rendre à une date précise, et je n’avais pas les préoccupations/distractions d’un adulte.

Aujourd’hui, je peine parfois à entrer en flow quand j'écris pour mon blog. Si j’étais moins conscient, je me dirais : « je sens de la résistance, c'est trop difficile → ça ne peut pas être un pilier ».

En réalité, ça dépend de la complexité du sujet, le moment de la journée, mon environnement, ou encore la qualité de mon sommeil.

On peut optimiser les conditions pour faciliter l'exécution d'une tâche complexe. Stephen King a une pièce dédiée à l’écriture et rien d’autre, et personne n’y est autorisé. Moi, j’écris dehors, au calme. Mais optimiser l'environnement ne suffit pas forcément.

La semaine dernière, la difficulté venait surtout de ma liste de tâches pour la journée. Sur cette liste figuraient des actions plus rapides à exécuter. La partie de moi obsédée par la productivité songeait à ces autres tâches faciles en déplorant la difficulté de celle que j'avais en face (écrire un article). Je savais néanmoins que cette gêne serait temporaire. Après 10 minutes sur la tâche, je trouvais le flow et écrivais sans effort.

Maintenant, il m’arrive de créer l’espace pour écrire en m’occupant d’abord de toutes les autres actions importantes pour la journée.

Mes piliers en 2024

Ce qui suit, c’est mon idéal. Tout a été vécu : je ne liste pas des idées que j’ai lues quelque part.

Plus j’honore ce « programme », plus je me rapproche de la meilleure version de moi.

Il est important que la majeure partie des piliers ne dépendent de personne d’autre que soi.

Trouver le temps pour nos piliers

On a tous au moins une addiction : les écrans.

En prenant conscience du temps perdu devant les écrans, on peut dégager au moins une heure par jour pour faire ce qu’on aime.

On peut aller se coucher une heure plus tôt, pour se lever une heure plus tôt…voire deux ou trois !

L’heure sacrifiée le soir n’est pas perdue, parce que la fatigue nous fait faire des choses futiles et faciles, qui aujourd’hui se résument à saisir ton smartphone.

En revanche, le matin, une fois habitué, on devrait avoir une meilleure énergie, que difficilement on consacrerait à Instagram. Surtout quand on découvre notre potentiel créatif au réveil.

Une vie ancrée

Après 5-10 ans, en faisant preuve de discipline, en s’étant libéré de toutes nos addictions et en devenant une meilleure version de soi chaque jour : chaque instant devrait être un ancrage.

Les obligations ? On les aura choisies, donc c’est de l’ancrage.

On sera alors imperturbable et extrêmement fiable pour notre communauté.

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