Costals

es-tu esclave de tes identités ?

En mars dernier, j’ai décidé d’arrêter de faire de la musique.

Six mois après, j’ai écouté les ~130 morceaux que j’ai publié de 2012 à 2024, dans l’ordre chronologique (beaucoup ont été retirés des plateformes).

En parallèle, j’ai consacré 17 heures à créer une page qui archive toutes mes oeuvres. Sur cette page, tu peux écouter, télécharger les morceaux et lire mes descriptions retrospectives (en anglais).

C’était une superbe expérience ! Ça m’a notamment permis d’apprécier plein de morceaux que je croyais médiocres, parce que je n’avais pas de recul à l’époque.

Et j’ai souris en réalisant qu’il y a eu un thème récurrent dans mes textes : ralentir (et faire peu de choses).

Je conseille VIVEMENT, à toute personne engagée dans une discipline créative depuis des années, de faire une pause de 6 mois et apprendre à exister autrement. Et peut-être éviter un burn-out.

Es-tu esclave de tes identités ?

Bien avant d’arrêter, je me sentais esclave de mon identité de créateur de musique. Je m’étais tellement identifié à cette activité qui prenait tant de place dans ma vie, que je ressentais l’impossibilité de ne pas faire de musique. Comme si c’était devenu une obligation. Je me disais : qui suis-je, si je ne fais plus de musique ? Comment pourrais-je alors me présenter au monde, aux autres ?

Je ressentais, inconsciemment, que cette identité occupait trop d’espace, ce qui m’empêchait de me développer pleinement en tant qu’être humain (autrement dit : d’élever ma conscience).

Bien sûr, nos étiquettes, nos rôles, sont des illusions. Un jour, on réalise que tout est illusion, et qu’on peut vivre serein sans avoir à porter un titre quelconque. On se contente d’être. Comme les animaux et les plantes – avec la conscience en plus. Non pas qu’on arrête de faire, mais on ne s’identifie plus à notre vie extérieure, si je puis dire. Et ce qui est agréable, quand on en arrive à ce niveau, c’est qu’on arrête de faire toutes ces choses qui ne sont pas ou plus alignées à notre higher-self. Toutes ces choses qu’on faisait par manque de conscience.

OK, moi, j’ai arrêté (parce que la force de vie veut que je me consacre à d’autres choses). Cela dit, il peut être bon de mettre notre discipline créative en pause pendant six mois. Surtout après des années avec la tête dans le guidon. On peut ainsi prendre du recul, et apprendre à exister sans cette identité. On peut, comme dans mon cas, enfin créer l’espace pour vraiment s’occuper de notre corps-esprit et retrouver l’équilibre.

Après ces six mois de pause, faire une retrospective de toutes nos créations nous permettra de :


Écouter tous mes morceaux