Musicien Millionnaire 014 – En 2021, je publie un morceau par semaine.

Catégories : Musique, Money, Mindset

Pourquoi sortir un morceau par semaine?

Ou plutôt pourquoi pas? Quand l’écrivain publie un article ou deux par semaines. Quand la YouTubeuse en fait de même.

Pourquoi le musicien, le créateur de musique, ne publierait pas une création par semaine?

Il y a tellement de bonnes raisons de le faire. Que ce soient des raisons internes – des objectifs personnels – ou des raisons externes – qui concernent mon audience ou des clients qui utiliseraient ma musique, ou même pour le coaching.

Sortir un morceau par semaine ça me force à travailler différemment, et sans doute mieux, puisqu’il me faudra passer moins de temps sur chacun, alors que jusqu’ici je ne m’imposais aucune limite de temps.

Oui, j’ai dit faire un meilleur travail, en moins de temps. Je sais que ça a l’air contre-intuitif: ne serait-ce pas risquer de bâcler le travail? Je pense le contraire.

Passer 80 heures sur un même morceau plutôt que 8 heures ne signifie pas forcément que le résultat sera de meilleure qualité.

Les deadlines intensifient la concentration.
Les deadlines intensifient la concentration.

Bien sûr je ne pourrai pas créer des symphonies à faire enregistrer par un orchestre. Je vais devoir être créatif dans les limites temporelles imposées.

On peut croire que ça rendra le processus plus embêtant, alors qu’il devient plus amusant. Ça ressemble davantage à un jeu, puisqu’on définit des règles.

Je vais devoir prendre des décisions en vitesse. Je vais même en réduire le nombre, en les prenant à l’avance par défaut pour les situations qui se répètent. Je réaliserai qu’il n’est pas nécessaire de prendre certaines décisions.

Plus je passe du temps sur un morceau, plus je perds en objectivité, et risque de ne plus aimer l’idée qui m’enthousiasmait au début. C’est une expérience très courante, frustrante, fatigante, ennuyeuse et… on finit par se demander: à quoi bon faire de la musique, si la plupart du temps ça n’est pas amusant?

Mes meilleurs morceaux ont été créé en peu de temps. Et c’est un fait que peut-être tout artiste a vécu.

Dans la vitesse, il y a la spontanéité.
Dans le spontané, il y a la vérité.

Trouver mon audience

Cet engagement me force à montrer mon travail avec constance, plutôt que sortir un projet tous les six mois, avoir 5 auditeurs et tomber dans les oubliettes.

Publier du contenu une fois par semaine règlera le problème de l’algorithme, ce qui me permettra de toucher plus de gens et répondre aux questions suivantes:

Qui est plus susceptible d’aimer ma musique aujourd’hui?
Quel est le genre de morceau (que je veux faire) pour lequel ils raffoleraient?

En plus de pouvoir trouver mon audience, je pourrais être repéré par des librairies, des agents et music supervisors. Que ce soit dans leurs recherches ou si je les contact directement.

Légitimité

Publier une fois par semaine permet de rester dans l’esprit des gens plus facilement. C’est une manière de me faire prendre au sérieux et me démarquer.

L’idée est d’étaler un portfolio tout au long de l’année 2021.

Chaque morceau apportera potentiellement des opportunités. Que ce soit des clients ou des artistes pour des collaborations. C’est un des effets secondaires quand on publie constamment de la musique.

Chaque projet que j’ai sorti jusqu’à présent a créé au moins une nouvelle connexion. Que ce soit pour réaliser un clip, ou pour être remixé et remixer un autre artiste, et sortir la musique sur son label.

Je vais publier principalement de la musique instrumentale. J’aimerais attirer/inviter des artistes à poser leur voix sur ces mêmes morceaux ou des versions alternatives.

Ce projet augmentera aussi ma légitimité en tant que coach.

Naissance de ma librairie?

Je pense que ce projet sera la fondation de ma propre librairie musicale, qui pourrait être connectée à mon label.

Je vais d’abord placer ma musique dans des librairies existantes qui vont me faire profiter de leur base client, de leur réseau, des opportunités que je n’ai pas actuellement. Ça va me faire connaître et me permettre de créer de nouvelles relations avec qui travailler directement à l’avenir.

Comment je vais m’y prendre?

Je vais sans doute utiliser plusieurs pseudonymes, ce qui me permet d’utiliser davantage d’idées pré-existantes. Non pas un pseudonyme par morceau, mais peut-être cinq noms différents, pour des styles différents.

À ce jour j’ai 900 idées dans lesquelles aller piocher. Donc je ne vais sans doute jamais commencer de zéro.

Je me concentre sur une question centrale pour chaque morceau:

Quelle est sa fonction?

En d’autres mots : quel est le but, la raison d’être de ce morceau?

Je peux faciliter le mixage en le pensant à l’avance, en pré-configurant les volumes, panoramiques et effets dans les différents templates (selon le pseudonyme), et en me limitant à peu d’éléments. Le mix peut ainsi devenir une partie intégrante de mon style.

J’ai l’intention de finir 3 morceaux par semaine. En sept semaines d’ici à janvier, ça nous fait 21 morceaux.

Je vais lister les artistes vocaux avec qui j’aimerais collaborer. Je leur donne accès à une playlist avec l’option téléchargement pour qu’ils puissent immédiatement enregistrer dessus, sans même qu’on ait à échanger un autre e-mail. Ça me permettra de créer de nouvelles relations et toucher les fans de ces artistes. Si la musique est vraiment bonne et quelque peu originale, je devrais pouvoir collaborer avec n’importe qui.

Mon plan d’action de mi-novembre à fin décembre

Tout ce joue dès maintenant. Si je parviens à avoir 21 morceaux prêts pour début janvier, ceux-ci me permettront de couvrir 5 mois. En maintenant le rythme de 3 morceaux par semaine, pendant ces 5 mois je pourrais en finir 60 autres. Cela dit 31 suffiront pour couvrir l’année. Mais en avoir davantage m’offre plus de liberté, et on n’a jamais trop de musique. Et je compte continuer à publier un morceau par semaine après 2021.

Ce sera difficile au début, puis ça deviendra seconde nature.

Si possible j’aurai même préparé à l’avance le contenu non-musical qui accompagnera la sortie de chaque morceau. Ou du moins j’aurai une idée de quel type de contenu je vais créé pour les promouvoir.

Que faire si je me retrouve sans morceau prêt à être publié lundi prochain?

Je vais tout faire pour éviter ce scénario, mais je souhaite m’y préparer.

Si je me retrouve sans morceau prêt à sortir la semaine prochaine, je vais …

Choisir un morceau qui m’enthousiasme parmi les 900+ idées déjà disponibles.
Le terminer en 7 jours, ou moins.

Ayant la liberté de ne pas être limité à un seul style et pseudonyme, je choisirais des projets aléatoirement jusqu’à ce que je tombe sur une idée excitante, que j’imaginerais pouvoir finir rapidement. Que ce soit avec la matière existante, ou les idées qui me viendraient en l’écoutant.

Je serais alors 100% focalisé sur ça, avant de travailler sur quoi que ce soit d’autre. Je mettrais le podcast en stand-by si nécessaire. Comme tout autre engagement.

Je ne vais jamais passer 8 heures par jour sur le même morceau pendant 5 ou 6 jours. Ce sera toujours des sessions courtes de maximum 30 minutes, avec exportation et écoute hors studio. Dehors. Toujours. Et noter les idées à essayer avant de rouvrir Ableton.

Si nécessaire j’utiliserai un modèle d’arrangement. Ce qui consiste à insérer dans Ableton un morceau que j’aime, et imiter son arrangement.

Et si je n’aime plus le morceau que je pensais publier?

Il pourrait arriver que je sois à court de morceaux prêts à être publiés, que j’en finisse un en une semaine qui me plaisait jusqu’à un certain point, et que “soudainement” je n’aime plus ce morceau.

Voici les raisons que j’imagine, qui peuvent toutes être combinées:

J’ai peur de décevoir mon audience. L’heure du jugement approche. Alors je doute.
J’ai perdu toute objectivité, parce que je l’ai trop écouté.
Le morceau est vraiment médiocre. Peut-être que l’idée de base n’était en fin de compte pas si géniale, ou alors que j’aie gâché cette idée par la suite.

Honnêtement je pense que je suis capable d’éviter le point numéro 3. Ce qui est plus probable, c’est le point numéro 2. Si je perds l’objectivité pour avoir trop écouté un morceau, je ne peux pas juger de sa qualité. Ce sera alors le rôle de l’audience. On verra les feedbacks, et puis on laissera reposer le morceau pour l’écouter dans plusieurs mois, quand on l’aura oublié.

Dans mon arsenal j’ai un processus qui consiste à comparer ma musique avec ma musique. En répondant à des questions précises, je peux comparer ce morceau avec le meilleur morceau que j’ai créé jusqu’à présent. Ça devrait m’aider à le mettre à niveau. Mais ça ne veut pas dire qu’il peut être mieux ou aussi bien que l’autre à tous les coups.

Si je n’aime pas le morceau que je viens de terminer, j’ai deux options:

Le sortir et laisser le public juger de sa qualité
Choisir de publier un autre morceau. C’est-à-dire une idée que je pourrais considérer “terminée” et plus intéressante, qu’éventuellement je peux travailler encore dans le temps qu’il me reste.

Je suis excité à l’idée de vivre cette situation parce que je vais pouvoir tester ma capacité à choisir des idées vraiment intéressantes dès le début.

Cela dit je vais tout faire pour avoir toujours de l’avance sur l’agenda des sorties.

Distribution

En publiant sur Soundcloud et Bandcamp, j’ai l’avantage de pouvoir prendre contact directement avec chaque personne qui aimera ma musique, laissera un commentaire ou la téléchargera.

Spotify et toutes les autres plateformes à ce jour n’offrent aucun moyen de contacter nos fans.

Tous les 3-4 mois ou peut-être toutes les six semaines, je pourrais publier quelques-uns de ces morceaux sous forme d’EP ou album sur Spotify & co. Je le ferais dans les délais nécessaires pour être soumis aux éditeurs de playlist via Spotify for Artists.

Sur Bandcamp j’offrirais le téléchargement en haute-qualité en échange de l’e-mail. Probablement avec l’option Pay what you want et 0 ou 1 euro comme minimum.

J’y enverrai à ma liste e-mail, avec le lien vers Soundcloud et un lien pour le téléchargement direct via Bandcamp — sans qu’ils doivent passer par l’insertion de leur e-mail.

L’email comprendra quelques anecdotes et l’histoire derrière le morceau.

J’y publierai via Kamînar (le nom de mon label), tant sur Bandcamp que Soundcloud.

En plus Kamînar (de l’espagnol caminar) en français c’est marcher (avec ses pieds), et marcher veut aussi dire fonctionner! En référence à mon désir de créer de la musique fonctionnelle, qui me fera vivre, me fera avancer (avancer est une autre signification de caminar).

Conclusion

Pourquoi sortir un morceau par semaine?

Parce que…

Ça me rend prolifique.
Ça me positionne dans l’industrie de la musique.
Ça augmente mes skills très rapidement.
Ça rend le processus plus fun, et donc plus facile.
Ça rend le processus énergisant plutôt que fatiguant.
Ça élimine les hésitations.
Ça donne confiance.
Ça crée des opportunités.
Ça contribue à mon épanouissement.
Ça me rend meilleur.
Ça rend le monde meilleur.
Donc ça ma rendra riche (ceci n’est pas la fin).

Fais-moi part de tes questions et sujets que tu aimerais que j’aborde dans les prochains épisodes en m’écrivant à ivan@costals.net.

Lis mon e-book pour devenir un créateur prolifique et rejoins ma liste e-mail pour télécharger mon premier album gratuitement et les histoires derrière chaque morceau. La liste e-mail est aussi le meilleur moyen pour rester au courant de mes différents projets, et recevoir gratuitement tous les morceaux que je publierai chaque semaine dès 2021.

Enfin, si tu veux écouter ma musique, consulte ma discographie et/ou suis-moi sur Spotify.

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Sauf indication contraire, toute la musique jouée dans le podcast a été composée et produite par moi-même. Si tu souhaites utiliser ma musique pour ton projet ou collaborer ensemble, écris-moi à ivan@costals.net.