One Synth One Hour vol. 1

 

Voici un projet spécial issu de ma pratique quotidienne.

Il est spécial parce que je l’ai volontairement beaucoup moins travaillé que tous mes autres projets sortis précédemment.

Il est spécial parce qu’on ne me reconnaîtra pas forcément si on l’écoute sans savoir qui est l’artiste – en supposant que ma musique soit déjà identifiable.

Je dis ça parce que j’ai récemment analysé mes projets antérieurs pour repérer les similitudes et quels éléments pourraient être associés à mon propre style.

J’ai trouvé des choses intéressantes, comme par exemple la présence régulière du kalimba et de la contre-basse (jusqu’ici toujours issue d’un instrument virtuel), tout comme mes propres enregistrements de la vie qui m’entoure.

Or dans ce nouvel EP, il n’y rien de particulièrement semblable à ce que j’ai sorti avant.

Fruit de la discipline et du jeu

Depuis avril 2019, je crée au moins un nouveau morceau par jour.

Pendant longtemps c’était la première chose que je faisais en me réveillant. Depuis novembre 2019 c’est la deuxième chose, après ma promenade matinale.

Je commence mes journées systématiquement avec une routine de plusieurs habitudes. Ces activités sont directement corrélées à ce qui est le plus important pour moi dans ma vie:

Bouger mon corps et créer.

Avant de commencer chaque nouvelle session de création musicale, je définis des règles qui vont me permettre d’être plus créatif en moins de temps, et éventuellement favoriser l’état de flow.

En principe j’utilise les mêmes limitations/règles pendant une semaine ou deux avant de changer.

C’est comme pour l’écriture : il est plus facile d’écrire quand on sait quel est le sujet, qu’on aurait définit au préalable.

Dans le cas des morceaux de cet EP, il n’y avait qu’une règle :

Utiliser un seul instrument virtuel (VST) pour générer tous les sons du morceau, à l’exception de la partie rythmique qui était assurée par un kit 808 ou des boucles audio.

En l’occurence j’ai choisis d’utiliser le MiniMoog V de chez Arturia.

En définissant des règles on va poser des limites. Ces limitations nous permettent de réduire le nombre de décisions à prendre pendant la session créative.

L’acte de pure création ne devrait pas être interrompu par des réflexions et des jugements.

On veut éviter, par exemple, de devoir choisir quel instrument utiliser, ni même avoir à le chercher, hésiter, le changer.

Pour faire ces morceaux, et obtenir ce genre de résultat, il a été crucial que je prenne des décisions avant de créer.

J’ai donc préparé mon projet avec déjà plusieurs pistes comportant chacune une instance du MiniMoog V, pour que je puisse instantanément enregistrer plusieurs sons différents issus du même instrument.

Pendant les sessions je n’avais qu’à sélectionner au hasard un preset (pré-réglages de l’instrument, qui fait qu’on a un son différent pour chaque preset).

À propos, il y a une autre règle que j’ai utilisé quelques fois, consistant à être obligé de faire quelque chose avec le premier preset sur lequel je tombais, sélectionné sans en connaître la sonorité. J’étais obligé de l’utiliser, même s’il ne plaisait pas.

Je ne me souviens pas si j’avais appliqué aussi cette règle pour créer les morceaux de cet EP.

Utiliser la règle Un seul synthétiseur (VST) permet d’atteindre très facilement un résultat beaucoup plus cohésif, ce qui peut s’avérer plus complexe si on utilise plein de sources sonores différentes.

J’ai toujours une limite de temps également. Dans la période de ces morceaux, je réglais un minuteur à 20 minutes. Puis au bout des 20 minutes je finissais l’action en cours, je fignolais un arrangement basique et j’exportais le morceau.

Les chiffres

Au mois de mai, j’ai fait dix morceaux d’affilé en utilisant uniquement le Arturia MiniMoog V.

Pour cet EP, j’ai sélectionné les quatre meilleurs sur les dix, et les plus aboutis malgré le peu de temps passé dessus.

Les deux premiers ont été fait l’un après l’autre. Puis j’en ai fait quatre non-retenus, et ensuite j’ai fait consécutivement les deux derniers de l’EP.

Il y a un cinquième morceau selon moi excellent parmi les dix, qui me semble pouvoir être un énorme hit electro pour le dancefloor, entre French 79 et Daft Punk. Le genre de track qu’on passe à l’heure de pointe en club.

Un ami est en train de le remixer, et moi je suis en train de finir ma version et de remixer deux morceaux de cet ami. On pense sortir ça en juin 2020.

J’aime bien les statistiques. Voici les chiffres pour chaque morceau :

  • And The Sun Rises : 22 minutes, 8/5/19 de 7h55 à 8h17
  • Mango Salentino : 27 minutes, 9/5/19 de 7h55 à 8h23
  • Danse avec les doutes : 26 minutes, 11/5/19 de 7h19 à 7h46
  • The Day I Met Miriam : 37 minutes, 12/5/19 de 10h09 à 10h46

Le seul travail additionnel que j’ai fait avant de les sortir consistait à quelques mini-détails d’édition (comme le replacement de certaines notes), un mixage hyper simple et un mastering automatique avec Ozone 9 en utilisant un morceau de référence.

À la date où je publie ce projet (29/11/2019), ça fait plusieurs semaines que j’ai réduit la limite de temps pour mes premières sessions à 10 minutes.

J’ai pour objectif personnel de finir un morceau de A à Z en une heure (divisée par plusieurs courtes sessions). Le travail serait divisé ainsi :

  • Pure création selon les règles définies, 10 minutes.
  • Arrangement basique en 2 minutes.
  • Repos de 3 jours (si possible).
  • Session édition et arrangement final de 28 minutes.
  • Session mix de 15 minutes.
  • Master en 5 minutes.

Les deux derniers points pourraient être délégués selon les projets, surtout si je compte les sortir sur toutes les plateformes.

Avec cette méthode je peux faire des morceaux sur demande.

Les clients ou les fans me donnent les directives.

Je crée mon terrain de jeu selon ces règles, pour obtenir le résultat voulu le plus facilement et le plus rapidement possible.

Et goal.

Soutiens-moi sur Bandcamp

En 2020 je vais publier un projet tous les 7 du mois, ainsi qu’un deuxième projet tous les 21 du mois.

Ce deuxième projet mensuel sera disponible uniquement sur Bandcamp pour mes superfans.

En t’inscrivant sur Bandcamp tu contribues activement et sérieusement à ma carrière créative en me permettant d’être totalement autonome et indépendant.

Tu bénéficieras immédiatement de toute ma discographie passée, ainsi que tous mes futurs projets comprenant un bon lot d’exclusivités qui ne seront pas disponibles publiquement.

De plus, mes superfans profiteront de ma musique une semaine avant les autres.

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