Si tu es encore débutant, tu disposes d’une force unique que les artistes, compositeurs et producteurs expérimentés ont perdue : la naïveté du débutant.

Cette naïveté signifie que tu ne sais pas trop ce que tu fais – et c’est bien !

Tu n’es pas encore formaté et biaisé par les règles et standards en composition et production selon tel ou tel genre.

Ça veut dire que tu as beaucoup plus facilement accès à l’innovation, par rapport aux plus expérimentés.

D’autant plus que les artistes établis sont souvent prisonniers des contrats avec leurs labels et des attentes (réelles ou imaginaires) des fans.

Ces conditions peuvent parfois brider l’artiste, l’empêchant d’être totalement libre dans son expression créative.

Mon premier album

Bien que j’aie sorti plein d’autres morceaux après mon premier album (tu peux l’écouter ci-dessous), celui-ci semble rester à ce jour le plus apprécié de tous mes projets musicaux. Il m’a même rapporté 120 euros sur Bandcamp, en faisant très peu de promotion organique, sans dépenser un centime pour du marketing.

C’est comme si, après ce premier album, je n’étais pas parvenu à faire une musique aussi authentique et touchante – malgré que les arrangements, les productions et les mixes aient été meilleurs dans mes oeuvres successives ? 🤔

Et maintenant ?

Comment retrouver la naïveté du débutant quand on n’est plus un débutant ? En changeant d’approche délibérément.

Le mieux serait de choisir des restrictions qui nous remettent dans une situation de (presque) parfait débutant.

Voici quelques options personnelles (en m’inspirant du processus et du résultat de mon premier album) :

• N’utiliser que des pistes audio (pas de MIDI, pas d’instruments virtuels)
• Ne pas du tout utiliser de DAW
• Ne pas utiliser de structures pop (pas de refrain)
• Ne jamais travailler ma musique à la maison, mais toujours en mouvement, dehors, en voyageant
• Faire un album avec la guitare comme élément principal (je ne maîtrise pas du tout la guitare)
• Utiliser un nouveau DAW
• Collaborer avec des débutants
• Collaborer avec des enfants et honorer leurs idées
• Utiliser des instruments de manière non-conventionnelle (par exemple : taper sur la caisse de la guitare pour l’utiliser comme percussion)
• Utiliser uniquement ma voix et mon corps
• Utiliser des mémos vocaux et field recordings

Qu’en penses-tu ? Aurais-tu une histoire à partager, racontant ton expérience de débutant dans un domaine particulier ?

Partage tes impressions en laissant un commentaire ci-dessous. 🙂